BERGERALLEMAND-HAUTE-NORMANDIE.FR.TC  


QUELQUES REFLEXIONS SUR LA REPRODUCTION . . . .

 

Pour le commun des mortels, réussir sa reproduction, c'est choisir un bon étalon,
et le bon étalon, c'est, suivant les motivations des intéressés :
    - un  prix de saillie pas trop cher ou supportable
    - un chien BEAU, globalement
    - un chien qui possède un super pedigree , des origines somptueuses

Ce sont certes des éléments valables, mais . . . est ce le bon plan ?  :   NON

Que faire alors pour réunir un maximum d'atouts positifs ?

Il faut s'occuper d'abord de la chienne et pour bien le faire, la présenter en exposition
sous plusieurs juges différents et ne pas hésiter à les faire PARLER !

On ne cherchera pas dans ces occasions à "ramasser" des bons points. On les prendra
éventuellement, ça fait toujours du bien à l'ego !  Par contre, on écoutera précisément
les commentaires du juge et on n'hésitera pas à les faire développer . . .
Les observations concordantes des différents examinateurs doivent nous permettre de
dresser la liste EXHAUSTIVE des qualités et des défauts de la chienne. C'est ESSENTIEL !

On ne se contentera pas de vagues commentaires comme on en entend de plus en plus
souvent dans les rings où les juges s'intéressent plus particulièrement aux têtes des classes.
 

Si le juge dit par exemple que le bras est court, on ne pourra rien faire pour le faire grandir,
mais on évitera de transmettre le critère à la progéniture . . . enfin, on essayera !

Après quelques expos, on devrait pouvoir donc dresser la liste des qualités et des défauts et
on cherchera des mâles qui possèdent les qualités de la chienne( pas question de les perdre! )
ils doivent  les avoir toutes! Par exemple si la chienne est de bonne taille moyenne, on exclura
ceux qui sont à la limite haute supportée ...
On sélectionnera ensuite, parmi des élus possibles, ceux qui pourraient corriger les défauts
de la lice.Si elle a le bras court, on sélectionnera ceux dont les bras sont de bonne longueur...
Si on sélectionne un étalon au bras court, on va passer le bras court à la majorité de la portée
sans aucun doute!

Il s'agit en fait de  dresser le PORTRAIT ROBOT de l'étalon que l'on recherche.

et il ne faut pas attendre le début des chaleurs pour se mettre en quête de la perle rare. Ce ne
sera pas facile, mais c'est aussi une des facettes de la passion de l'éleveur . . .
Quand les chaleurs se terminent, ou après une mise bas, on ne dispose que de 158 jours pour
mener à bien la mission! et là pas de secret non plus, il faut visiter les expos, un maximum et
aussi bien écouter les commentaires des juges, les commentaires morphologiques bien entendu.

Il faudra investir quelques euros pour acheter les catalogues, de façon à pouvoir prendre des
notes et surtout les coordonnées des propriétaires des étalons.

Dernière étape: prendre contact avec le propriétaire pour lui demander ses conditions et l'informer
de la prochaine période de chaleurs envisagées, et, le moment venu ( début de oestrus), l'appeler
pour confirmer la possibilité de saillie le bon jour après avoir fait  calculer le taux de progestérone
(*)

et après tout ceci : attendre en rêvant à ce que Dame Nature va nous envoyer . . . et cela . .

C'EST UNE AUTRE HISTOIRE ! . . . . . . . .

(*)



Il est maintenant possible de déterminer avec précision le moment opportun de la saillie
chez la chienne. Ceci est intéressant dans plusieurs cas de figures:

  • quand une chienne est restée vide bien que saillie entre le 10ème et le 14ème jour des chaleurs.
    En effet, si 80 % des chiennes saillies entre le 10ème et 14ème jour mènent à bien une gestation,
    20 % ne sont pas fécondes durant cette période mais elles peuvent l’être soit plus tôt soit plus tard.
  • quand l’éleveur veut faire saillir sa chienne par un étalon qui est géographiquement
     à une distance certaine et ne peut pas partir plusieurs jours
  • quand l’éleveur détermine mal le début des chaleurs de la chienne, que ce soit au chenil
    ou à la maison : les pertes de sang vulvaires ne relèvent pas d’un mécanisme de menstruation
     mais d’un phénomène congestif qui peut être variable suivant les individus.

Le cycle oestral de la chienne comprend plusieurs phases:

  • le proestrus : début des chaleurs où la chienne présente un gonflement vulvaire
    et un écoulement de sang.
  • l’oestrus : période fécondante très brève ou la chienne accepte l’accouplement
    (mais la chienne peut parfois accepter l’étalon en dehors de cette période).
  • le metoestrus : période qui correspond à la durée de gestation.
    Le cycle de la chienne est identique que la chienne soit pleine ou pas :
    la pseudo-gestation est physiologique chez la chienne et
    seuls les troubles en excès justifient une thérapeutique.
  • l’anoestrus : phase de repos sexuel de longueur variable
    qui est responsable des grandes variations de la durée globale du cycle ;
    une chienne peut avoir une période interoestrale de 5 à 10 mois
    sans aucune cause ni conséquence pathologique.
    C’est la régularité entre les cycles d’une même chienne qui est importante.

La base du suivi consiste en des frottis vaginaux colorés
par la coloration d’Harris Shorr. Cette coloration permet d’abord de déterminer
les quatre phases du cycle sexuel de la chienne, à savoir l’anoestrus (la chienne n’est pas en chaleur),
le proestrus (début des chaleurs), l’oestrus (période fécondante) et
le metoestrus dont l’ apparition signifie que la fécondation n’est plus possible.
De plus, le suivi permet de mettre en évidence l’évolution du proestrus jusqu’à l’oestrus,
chaque stade étant caractérisé par une modification de l’aspect du frottis.
En matière de biologie rien n’est tout à fait identique et cette technique des frottis
permet une appréciation du cycle de la chienne
qui sera affirmée par des dosages de progestérone. 

En effet, au cours du proestrus et jusqu’à l’oestrus, on note une augmentation
modeste (et variable d’un individu à l’autre) du taux de progestérone.
Celui-ci augmente brutalement entre 24 et 48 heures à l'ovulation
pour dépasser 10 à15 ng /ml, cette valeur pouvant être 30 ou 50 fois supérieure.
Ce taux de progestérone se maintient à un niveau élevé pendant la durée normale de gestation, que la chienne soit pleine ou non.
Il retombe ensuite à un niveau basal inférieur à 2 ng au moment de l’accouchement.

48 à 72 heures après l’ovulation,  les ovocytes sont mâtures et fécondables,
le moment optimum de la saillie, est arrivé avec un taux de 
20 ng/ml environ,

mais A partir de 45 ng/ml, le chienne n'est plus fécondable . . . . .

Autres observations à noter:
La plupart des chiennes acceptent le mâle 2 jours avant l'ovulation, elles le recherchent seulement après la ponte ovarienne et pendant deux jours environ correspondants à la maturation des ovules... ceci est aléatoire, mais on peut en tenir compte avec les autres éléments pour rechercher le jour idéal de saillie

Tableau récapitulatif : il reprend de manière synthétique les différents éléments à prendre en compte ( état de la chienne, vulve,comportement vis à vis du mâle etc.)

 ~~~~~~~~~~

Le dosage de la progestérone peut se faire grâce à des dosages en kit
semi quantitatifs disponibles chez tous les vétérinaires, ou par des dosages quantitatifs
beaucoup plus précis et effectués en laboratoire. Cependant, ce dosage est fait
dans les laboratoires humains et le délai de réponse à toute son importance. 

 

   
 

 

La gestation

La confirmation définitive de la gestation est difficile à établir précocement avec sûreté.
Elle pourra se faire sur la base des modifications physiques de la chienne.
Le développement des mamelles devient visible vers le 35e jour de gestation
ainsi que l’augmentation du volume abdominal. La prise de poids dépend de la taille
de la portée et du physique de la lice. Le changement de comportement est très variable.
En résumé, aucun de ces signes ne sont spécifiques 
de la palpation abdominale par le vétérinaire: le diagnostic peut-être établi
vers la troisième à quatrième semaine de gestation.
Cependant, il sera rendu difficile chez les animaux obèses ou contractés ;
l’ échographie: le diagnostic sera possible à partir de la troisième semaine de gestation.
Il sera par contre rendu plus difficile chez les chiennes de grandes races obèses 
d’une radiographie: cette technique n’est utilisable que vers le 45e jour de gestation,
moment où l’ossification des fœtus devient visible ;
d’une détermination hormonale: cette nouvelle méthode permet de mesurer
dans le sang de la future mère une hormone synthétisée et sécrétée au niveau
du placenta, ceci à partir de la troisième semaine de gestation.


 


• Accueil • Activités • Calendrier • C h i o t s • Jeunes & Adultes • E L E V E U R S • Etalons régionaux • Résultats • La revue • Clubs • Boutique • Nos partenaires •

 Pour toute question ou problème concernant ce site Web, envoyez un courrier électronique à  BA-Hte-Normandie@tiscali.fr
©2005/2006